Méthode d’apprentissage de l’anglais pour les dyslexiques
Quels sont les signes de la dyslexie ?
Langage tardif, mémoire immédiate insuffisante, difficultés à construire des phrases, à reconnaître des lettres, à épeler, à différencier des mots proches, à apprendre la lecture… enfant ou adulte, gardez en tête qu’il n’est jamais trop tard pour soigner une dyslexie !
Une personne dyslexique en français qui se lance dans l’apprentissage de l’anglais en classe sera d’autant plus déstabilisée car elle accumulera de nouveaux blocages, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit.
Comment faciliter l’apprentissage ?
Commencer par bien se concentrer sur l’alphabet phonétique avant d’attaquer le vocabulaire et la grammaire avec ses professeurs permettrait déjà de diminuer les nombreux obstacles rencontrés par la suite en classe.
Il existe de nombreuses méthodes et de supports numériques pour développer des « stratégies d’adaptation et de contournement » et ainsi travailler sur la différenciation auditive (grâce à la musique, phonèmes, sons, intonations, jeux), visuelle (via des images, couleurs, tableaux, graphèmes), l’orientation espace/temps (se déplacer, mimer, jouer à des jeux…), la mémorisation (exercices d’écriture ou de lecture ; les couleurs peuvent ici aussi aider), qui sont les embûches principales rencontrées pour appréhender la langue.
Confondre des sons (phonèmes), des lettres (graphèmes)… un accompagnement personnalisé de professeurs et de proches en dehors de l’école est primordial pour aider sa mémoire en général (faites de nombreux exercices en vocabulaire, grammaire, conjugaison) et devenir de plus en plus autonome.
« C’est en donnant la priorité́ aux supports d’entrées sensorielles, autrement dit, en libérant les perceptions auditives, visuelles et kinesthésiques que nous permettrons aux dyslexiques de donner du sens à ce qu’ils apprennent » Odile GOLLIET auteur de « DYS sur DIX, le parcours de mon enfant dyslexique ».
Partir en séjour linguistique dans un pays anglophone
Un peu d’histoire pour finir… Bien que cela semble difficile à croire aujourd’hui, voyager à l’étranger pour y apprendre une langue était un concept radical dans les années 1960. Atteint de dyslexie, un jeune étudiant suédois (Bertil Hult) se rendit en Angleterre pour la première fois car il avait toujours considéré l’école comme un défi.
Il fut surpris par la façon dont il réussit à apprendre l’anglais sans (trop) d’efforts en immersion totale. Convaincu et ébahi par son expérience, il fonda EF Education First en 1965, actuel leader mondial de l’éducation à l’international.
« L’apprentissage expérientiel est une pierre angulaire de l’éducation moderne ». Inspirez-vous de cette philosophie, dépoussiérez votre valise, emballez vos affaires et partez en séjour linguistique à l’étranger !